Le 17 septembre 2024,

Participants CFTC : David B., Gaël Z., Stéphane O., Patricia D.
Participants Direction : Trois membres de la direction.

La réunion s’est ouverte sur l’idée que les réflexions autour des métiers de demain sont déjà bien avancées. L’objectif n’est pas de partir de zéro, mais de structurer les pistes de travail et de prendre de la hauteur avant d’entrer dans les détails lors des prochaines réunions.

Points majeurs abordés :

  1. Tendances sociétales et leur impact sur l’entreprise

    Un membre de la direction chargé de la stratégie a présenté plusieurs grandes tendances sociétales qui influencent déjà l’évolution du marché et des métiers. Ces tendances incluent :

    Pénurie de matières premières
    Vieillissement de la population : avec des implications directes sur les produits et services offerts.
    -Impact environnemental : l’importance de l’empreinte écologique devient un facteur clé de décision pour les consommateurs.
    -Frontières floues entre vie professionnelle et vie personnelle : notamment avec le télétravail et les nouvelles attentes des salariés.
    Digitalisation de la société et son impact sur les métiers.
    Révolution de l’intelligence artificielle (IA) : l’IA prend une place de plus en plus importante, bouleversant à la fois le fonctionnement interne de l’entreprise et l’expérience client.

  2. Le profil du consommateur de 2030

    L’un des points centraux de la présentation a été une réflexion sur les attentes des consommateurs en 2030. Les grandes caractéristiques évoquées incluent :

    Consommation de seconde main : la demande pour des produits d’occasion est en forte croissance. L’enjeu sera de définir une offre adaptée.
    -Client hyper connecté : les consommateurs rechercheront des expériences hautement personnalisées et connectées. L’entreprise devra se différencier de ses concurrents en créant une expérience client unique.
    Client pressé : la rapidité et la simplicité des interactions deviendront un critère déterminant pour fidéliser les clients.
    Client hédoniste mais averti : les consommateurs chercheront à se faire plaisir tout en étant bien informés et conscients des enjeux environnementaux.

    La réflexion a également porté sur l’avenir des magasins physiques, notamment des concepts tels que des magasins sans file d’attente aux caisses, voire sans caissier, et sur la transformation des points de vente en lieux de vie et de service.

  3. L’impact de l’intelligence artificielle sur les métiers

    L’intelligence artificielle est perçue comme un élément disruptif qui va redéfinir plusieurs métiers, notamment dans les domaines du marketing, de l’assortiment des produits, et de la logistique. Une des préoccupations majeures soulevées a été la formation des collaborateurs pour ces nouveaux métiers. Comment assurer que les employés soient formés aux compétences nécessaires pour s’adapter aux innovations technologiques ?

    Un point marquant a été l’impact de l’IA sur les métiers administratifs : 46% des tâches administratives et 44% des tâches juridiques pourraient être automatisées d’ici 2030. Cela soulève des inquiétudes autour de la pérennité de certains emplois.


  4. Le changement des compétences et des métiers

    Une intervenante de la direction a rappelé que 60% des métiers de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui, et que la durée de vie d’une compétence technique est en moyenne de 18 mois. Il est crucial de définir quels sont les métiers d’aujourd’hui, de quelles compétences ils nécessitent, et quelles seront les compétences indispensables demain.

    Les grandes tendances sociales comme le quiet quitting (démission silencieuse), la création d’entreprises, le travail hybride, la semaine de 4 jours, et la grande démission ont également été abordées, reflétant les changements d’attitude des travailleurs envers leur emploi.

  5. Enjeux pour l’entreprise et ses collaborateurs

    Les participants ont évoqué les défis auxquels l’entreprise doit faire face pour rester attractive sur le marché du travail :

    -Attirer et fidéliser les talents : l’entreprise doit se positionner comme une marque employeur moderne, capable de répondre aux attentes de nouvelles générations plus soucieuses du sens de leur travail et de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
    -Évolution des métiers traditionnels : malgré l’essor de l’IA, certains métiers comme celui de vendeur continueront d’exister, mais sous une forme réinventée, avec une accentuation sur la relation client, le conseil personnalisé et l’intégration des nouvelles technologies dans l’offre.
    -Renforcement de l’employabilité des collaborateurs : il est essentiel que l’entreprise aide ses employés à acquérir de nouvelles compétences pour se préparer aux métiers émergents.

  6. Craintes exprimées

    Les craintes soulevées par les participants portaient principalement sur :
    -La perte d’emplois : notamment pour les seniors ou les métiers très spécialisés.
    -L’impact de l’IA sur la relation client : pourrait-elle dégrader l’expérience humaine si trop de processus sont automatisés ?
    -L’épuisement des équipes face à ces transformations majeures.
    -Le manque de connexion avec le terrain : certains se sont interrogés sur la manière dont ces nouvelles stratégies, issues des comités de direction, seraient perçues et mises en œuvre sur le terrain.

  7. Opportunités à saisir

    Malgré ces craintes, plusieurs opportunités ont été identifiées :
    Réduction des tâches répétitives grâce à l’automatisation, permettant aux collaborateurs de se concentrer sur des tâches plus valorisantes.
    Polyvalence stimulante : les nouveaux métiers offriront des perspectives plus variées et enrichissantes.
    -Amélioration des conditions de travail : les innovations technologiques devraient faciliter le quotidien des collaborateurs et permettre plus d’autonomie.

Autres sujets discutés :

  1. Passage de Cap 50 à Steel
    La direction a expliqué que le passage du système Cap 50 à Steel est une mesure plus avantageuse financièrement pour les collaborateurs concernés (moins de 10 personnes dans 6 magasins). Les syndicats ont demandé que ce type de décisions soit présenté en CSEC avant d’être diffusé aux équipes, et ont réclamé plus de documentation et de formalisation.
  2. Mode d’Encadrement Simplifié (MES)
    La direction a décidé d’arrêter le déploiement du système MES, mais de maintenir les structures existantes. Les magasins qui l’ont adopté continueront à l’utiliser, sans avenant supplémentaire pour ceux qui restent affiliés. La révision de l’organisation du travail, incluant la vente et le back-office, est en cours afin de simplifier les processus et améliorer l’efficience. Les syndicats ont formulé la même demande que pour Cap 50, plus de documentation de de formalise pour ce type de décision

Toute l’équipe CFTC reste à votre disposition

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